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Josquin, le prince de la musique

A l'occasion des 500 ans de la mort de Josquin, nous vous proposons un programme mêlant les flûtes et les percussions faisant sonner les plus belles pièces du compositeur. 

Josquin Desprez, surnommé « Josquin » fut l’un des compositeurs les plus influents de sa génération et probablement de tous les temps : sa musique marqua durablement le 16e siècle. Sa réputation fut essentiellement établie pas Ottaviano Petrucci, éditeur vénitien qui publia nombre de ses oeuvres. Cependant, sur 300 pièces environ, il est établi à l’heure actuelle qu’une centaine seulement sont autographes. Grâce aux  récentes recherches sur la vie du compositeur, nous en savons un peu plus sur le parcours de ce véritable génie musical. Né probablement vers 1455, Josquin apparaît d’abord vers 1476 comme chanteur à la chapelle du duc René d’Anjou, roi de Sicile, et qui à cette époque résidait principalement à Aix-en-Provence. Il reçoit également un traitement de la chapelle de Toul : il aurait donc été employé par deux diocèses entre 1472 et 1476. Si Josquin a servi René d’Anjou jusqu’à sa mort, il semblerait donc qu’il soit passé ensuite directement au service de Louis XI, qui a repris la « chapelle de son défunt oncle de Sicile avec les meilleurs chantres que l’on puisse trouver ». 

Peu après la mort de Louis XI, on trouve trace de Josquin à Milan, auprès du cardinal Ascanio Sforza, qui deviendra plus tard à Rome vice-chancelier du fameux pape Alexandre VI, alias Rodrigo Borgia, père de plusieurs enfants, dont César et Lucrèce Borgia qui passèrent à la postérité. Josquin le suit donc dans ses nouvelles fonctions. Les années 1494-1503 semblent mystérieuses ; or, ce sont celles qui voient décoller en flèche la célébrité de Josquin : il est cité dans le traité Practica Musice de F. Gafori ainsi que dans la Recollection des merveilleuses advenues de J. Molinet. Grâce à l’essor de l’imprimerie, Josquin occupe le premier rang dans la musique sacrée des éditions de Petrucci à Venise. Il semble être resté entre le nord de la France et les Flandres et aurait eu des liens avec le nouveau roi Louis XII ainsi qu’avec le duc Ercole d’Este de Ferrare. Après sa mort, les oeuvres de Josquin font très vite l’objet d’une passion inégalée : en 1526, les trois livres de messes sont réimprimés à Rome. En Allemagne, il est porté aux nues par Martin Luther et est édité massivement à Nuremberg vers 1540. A Anvers, à partir de 1545, le célèbre éditeur et compositeur Tylman Susato fait paraître les recueils de chansons à 5 et 6 voix. A Paris, Pierre Attaingnant publie également des recueils de chansons, qui semblent provenir de Susato lui-même ! 

 

 

 

"Les cygnes sauvages" - conte en musique de H.C.Andersen - avec Marie de Roy, soprano

Alba Novella emmène petits et grands à la rencontre de la princesse Elisa, dont les onze frères ont été transformés en cygnes sauvages par leur cruelle marâtre. Elisa parviendra-t-elle à les délivrer de ce sortilège ? Ce merveilleux conte d'Hans Christian Andersen est parsemé de musique de la Renaissance interprétées par les musiciens d'Alba Novella, qui font découvrir aux enfants le "consort" ou famille des flûtes à bec.

Musiques de J. Dowland, G. Mainero, R. de Lassus, T. Susato et J. Arcadelt

Pour les enfants de 5 à 11 ans et leurs parents.

 

Le jardin d'amour à Anvers - Love garden in Antwerpen

 

« Anvers, Rubens et la musique…. »

Œuvres d’Ockeghem, Obrecht, Pevernage, Waelrant, Bull…

 

Ce programme propose un tour d’horizon des compositeurs anversois au tournant du 16e siècle. Véritable centre économique et commercial des Pays-Bas, malgré sa rivale historique Bruges, Anvers s’organise autour du commerce et des échanges maritimes. Les arts tels que la musique et la peinture bénéficient de cette activité foisonnante. Pieter Paul Rubens (1577-1640) en est l’exemple le plus célèbre : après un séjour en Italie au service du duc de Mantoue Vincent de Gonzague, où il se familiarise avec l’art des plus grands peintres, Rubens est nommé peintre de la cour par l’archiduc Albert et s’établit à Anvers. Il reçoit des commandes importantes pour la ville et acquiert une belle maison dans le quartier du Wapper qu’il transforme en demeure à l’italienne. La vie musicale d’Anvers s’organise autour de l’église Notre-Dame et sa maîtrise renommée à travers l’Europe. Plusieurs maisons d’éditions voient le jour, notamment celle de Tylman Susato en 1543 avec le premier livre de chansons à 4 parties, puis en 1570 celles de Phalèse-Bellère et Plantin, ami de Rubens. Hubertus Waelrant (ca. 1517-1595), compositeur et ténor à la cathédrale, fonde une école où il est lui-même enseignant et cherche à diffuser sa méthode de solmisation. Il crée sa propre maison d’édition en s’associant à Jean Laet pour publier des recueils de madrigaux et villanelles. Andreas Pevernage (1543-1585), vicaire perpétuel de la confrérie Sainte-Cécile, maitre de chapelle de la cathédrale d’Anvers, compose de nombreuses chansons publiées chez Plantin entre 1589 et 1591 dans une série de quatre livres. La musique et la peinture trouvent leur union dans la pratique des motets peints, un art typiquement anversois, sur lesquels étaient fidèlement reproduits et clairement lisibles toutes les parties vocales de motets composés pour l’occasion. Le rayonnement musical de la ville se poursuit au 17e siècle dans le domaine de la facture de clavecins, avec la famille Ruckers et plus tard la famille Couchet. 

 

 

 

A la cour du Prince de Galles - Prince of Wales' court

 

Oeuvres de Coprario, Ferrabosco, Tomkins...

 

Charles Ier, prince de Galles, fils de Jacques Ier, roi d’Ecosse et d’Angleterre, est l’héritier d’une longue tradition musicale : entre 1558 et 1649, divers ensembles instrumentaux à la cour d’Elisabeth et Jacques I assurent la musique de divertissement à une époque où celle-ci trouve un âge d’or et une apogée rarement inégalée jusqu’alors. Un ensemble appelé The Lutes and Voices, The Private Music, ou The Consort se développe durant les règnes de Jacques I et Charles I. Il comprend des chanteurs, des violonistes, des violistes, un harpiste et un organiste / virginaliste. Il s’agit d’un groupe de solistes confirmés offrant une grande variété de musique de chambre pour la famille royale. Thomas Tomkins (1572-1656), élève de W. Byrd, est nommé organiste à la Chapelle Royale et à Worcester en 1620. Il a écrit de nombreuses pièces pour clavier, dont la célèbre pièce Barafostu’s Dreame. Violoniste et compositeur, Thomas Lupo (1571-1627) est attaché à la maison du prince Henry, puis à celle du prince de Galles à la mort de ce dernier. La plupart de ses compositions semblent avoir été écrites au service du prince Charles : création des pièces pour consort de violes et compositions pour masques et spectacles de cour. La forme du masque, divertissement noble et réunion parfaite des arts de la danse, de la musique et du théâtre, atteint son apogée durant le règne de Charles I notamment grâce à des compositeurs tels que Campion, Coprario, Giles, Johnson, Lupo, Rosseter… Les Ferrabosco sont une véritable dynastie de musiciens originaires d’Italie : Alfonso père (1543-1588) est au service d’Elisabeth I dès 1562 et popularise le madrigal en Angleterre. Ses nombreux voyages entre Londres et la cour de Savoie font de lui un agent secret de premier choix. Chanteur et violiste, son fils Alfonso II (1575-1628) est le maître de musique du prince de Galles, le futur Charles I. Il crée un genre nouveau, les madrigaletti très brefs sur des paroles italiennes.

 

 

 

"Flow my teares" : espoir et désespoir à la Renaissance anglaise 

 

Oeuvres de Morley, Byrd, Dowland, Hirose

 

Le programme que nous proposons est un trait d’union entre les musiques de la Renaissance et la musique contemporaine, à travers le thème aussi bien profane que religieux des lamentations. La flûte à bec, instrument qui a traversé les époques, possède un son qui lui permet aussi bien d’accompagner les chansons célèbres de la Renaissance que de former un quatuor d’esthétique nouvelle. Cette formation s’adjoint parfaitement au duo que forme traditionnellement le luth et la voix. 

Nous proposons également deux pièces inédites pour quatuor de flûtes, The Bells et The Tregian’s Ground de William Byrd, provenant à l’origine du Fitzwilliam Virginal Book, compilation de pièces pour clavier réunies par Francis Tregian entre 1560 et 1620. 

 

 

 

 

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